Eranu tre surelle | Trois princesses corses

Eranu tre surelle | Trois princesses corses

Troisième épisode théâtral du projet d’Orlando Forioso « Les Bonaparte, une famille corse ». Conseiller scientifique Jean-Marc Olivesi

Création le 11 juin 2014, dans le Jardin de la Maison Bonaparte à Ajaccio, dans le cadre de la “ Semaine Napoléonienne” de la Ville d’Ajaccio.

Avec

Caroline Bonaparte Murat – Laetitia Damiani

Letizia Ramolino Bonaparte – Marie-Paule Franceschetti

Elisa Bonaparte Baciocchi – Maryline Leonetti

Paolina Bonaparte Borghese – Francine Massiani

Musique Wolfgang Amadeus Mozart

Costumes René-Marie Acquaviva

Photos Silvio Siciliano

Graphic : Enrico Anzuini

Mise en scène Orlando Forioso

Une production TeatrEuropa de Corse. En co-production avec la Ville d’Ajaccio, la Maison Bonaparte – Ajaccio, le SCN Malmaison – Paris. Avec le soutien de la Collectivité de Corse

Florance – Jardin de Boboli à Palazzo Pitti – été 1811

Voilà donc en scène la partie de poker des femmes de la famille Bonaparte: les trois sœurs et leur mère.

Nous sommes à Florence, au Palais Pitti, au cours de l’été 1811: Madame Mère et Pauline reviennent de Paris, où elles ont assisté au baptême du premier fils de Napoléon. A les attendre, Elisa, Grande Duchesse de Toscane, la seule des quatre sœurs à avoir obtenu la confiance de l’empereur, au point de se voir confier la gestion d’un état.  Mais Elisa vient de perdre un fils, et par superstition, elle n’a pas été invitée au baptême.

Pauline, la sœur bien aimée de Napoléon, se rit de tout et de tous. La surprise vient de l’arrivée de Caroline, actuellement reine de Naples. Elle non plus, n’est pas allée au baptême, mais pour d’autres raisons. Les trois sœurs jouent à fleurets mouchetés, mais Caroline est lasse de ce calme de façade et oblige ses sœurs à se découvrir. Finalement, elles peuvent se parler comme quand elles étaient à Ajaccio. A travers leurs discussions, l’Histoire entre en scène.

Le véritable sujet de cet épisode est la peur. Peur de tout perdre. De se sentir instable dans leurs royaumes et dans la distance qui les sépare de Napoléon et de ses décisions. Leurs histoires d’enfance, la fuite d’Ajaccio, l’arrivée à Marseille…concourent à cette tentative de règlement de comptes. Surtout de la part de Caroline. La dernière. Celle qui se plaint toujours d’être hors de la famille. L’étrangère. L’intruse.

Le mode de pensée de Caroline a quelque chose de pirandellien. Pauline, Princesse Borghese, est à l’écoute de son frère qu’elle conseille. Elle provoque des confidences qu’elle lui rapporte. Elle se moque de tous, mais elle est dans un grave état de dépression. Comme Elisa, mais elle, elle est en train de s’en sortir. Letizia tente désespérément de ramener la paix entre ses filles.

Et l’Italie? A bien y réfléchir, Naples, la Toscane, Rome…les femmes de la famille Bonaparte gouvernent la moitié de l’Italie. Mais le nouveau- né, n’est-il pas “Roi de Rome”? A qui reviendra le futur gouvernement? Que se trame-t-il à Paris?

On ne saura jamais si cette rencontre a réellement eu lieu! Mais, comme dans les autres épisodes, la véracité des faits historiques est irréprochable. Les personnalités de nos princesses corses sont très théâtrales, mais jamais vulgaires, comme cela a pu être le cas dans des comédies ou des tragédies post Empire. Dans cet épisode, c’est toute la féminité de la Maison Bonaparte qui déborde.

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