U Ribellu è u Rè | Les Frères corses

U Ribellu è u Rè | Les Frères corses

Deuxième épisode théâtral du projet d’Orlando Forioso « Les Bonaparte, une famille corse ». Conseiller scientifique Jean-Marc Olivesi

Création le 14 juin 2013, dans le Jardin de la Maison Bonaparte à Ajaccio, dans le cadre de la “Semaine Napoléonienne” de la Ville d’Ajaccio.

Avec

Joseph Bonaparte – François Berlinghi

Lucien Bonaparte – Henri Olmeta (Lionel Tavera premier édition)

Letizia Ramolino Bonaparte – Marie-Paule Franceschetti

 Musique Wolfgang Amadeus Mozart

Costumes René-Marie Acquaviva

Photos Silvio Siciliano

Graphic : Enrico Anzuini

Mise en scène Orlando Forioso

Une production TeatrEuropa de Corse

Une production TeatrEuropa de Corse. En co-production avec la Ville d’Ajaccio, la Maison Bonaparte – Ajaccio, le SCN Malmaison – Paris. Avec le soutien de la Collectivité de Corse

Rome –  Jardin du Palais Nunez, propriété de Lucien Bonaparte – 1815

Nous sommes à Rome, dans le jardin de la maison de Lucien, le frère rebelle. Il fait nuit. Joseph, l’aîné des frères Bonaparte, celui qui fut roi de Naples et roi d’Espagne, tente de persuader Lucien d’aider Napoléon à fuir l’île d’Elbe.

Tout est fini, ou presque, l’Europe a été bouleversée par une famille ajaccienne, dont tous les membres ont été impliqués, sauf Lucien.

Les désaccords entre Napoléon et le frère rebelle les ont amenés à s’isoler, à l’isoler, mais maintenant, ils ont besoin de lui, Napoléon a besoin de lui, et Joseph tente de le convaincre de toutes les manières.

Le refus persistant de Lucien est justifié par le fait que rien ne lui a été donné, ni un duché, ni un royaume, durant toutes ces années glorieuses, tandis qu’on attendait de lui un incompréhensible divorce de sa seconde épouse, Alexandrine.  Napoléon s’était entêté à vouloir ce divorce, comme un signe d’orgueil de sa position de “chef”.

Les causes des désaccords entre les deux frères sont contenues, non seulement dans le divorce attendu (“Tout pour Lucien célibataire, rien pour Lucien marié »), mais également dans une vision de la vie et du monde complétement opposée. Au centre, Joseph, le frère aîné, celui qui, à la mort du père, devrait être le chef de famille. Le pacte de sang entre Joseph et Napoléon, l’isolement de Lucien, l’histoire du 18 brumaire, l’incapacité de Joseph à gérer un royaume, la vente de la Louisiane, leurs enfances respectives, Lucien secrétaire de Paoli, l’héritage de Napoléon… sont autant d’arguments que Joseph va utiliser pour essayer de convaincre Lucien d’apporter son aide à l’empereur. Y réussira-t-il ?

Ce second épisode, que nous qualifierons de masculin, par rapport au premier qui voyait discuter Lætitia et Elisa, nous introduit dans le cercle le plus étroit de Napoléon.

Les rapports complexes et litigieux entre les trois premiers fils sont essentiels pour mieux comprendre ce qu’a été l’apport de la Corse dans l’expansion de la famille, et l’importance que revêtait la Famille Bonaparte pour Napoléon.

Le retour de Paoli en Corse, après la Révolution Française est au cœur du dialogue.

C’est à ce retour, que fait continuellement référence Lucien, retour posé comme paramètre de réflexion sur la nécessité d’un éventuel retour de Napoléon sur le trône.

La pensée de Lucien est beaucoup plus critique, et par certains côtés elle est même désenchantée par rapport à celle de Joseph, lequel est obstinément engagé au côté du grand Général.

Joseph est l’aiguille de la balance, l’image hypothétique de ce que serait devenu le père, Charles, s’il n’avait pas disparu si jeune.  Je crois que l’image qui nous accompagne tout au long de ce dialogue, c’est celle de trois garçons à cheval, qui vont pè ste macchie di Corsica : qui va au trot, qui chevauche en un galop débridé, et qui, ne sachant quelle route suivre, met ses pas dans ceux des autres.     

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