MARCO POLO – opéra

MARCO POLO – opéra

Opéra de l’invisible voyage

Livret d’ Orlando FORIOSO

Musique de Bruno COULAIS

Création : Théâtre de Calvi , 14 février 2006

Avec

Marco Polo, il viaggiatore Guillaume Depardieu

Marco, il ragazzo Jean-Luc Geronimi       

Joghy Kan, il viaggiatore orientale Gurgon Kyap  

Fra’ Marco Giorgio Di Costanzo    

La sposa – La vedova – La strega – La nomade Marie Kobayashi

Il Coro dei viaggiatori Il gruppo A FILETTA   : Jean-Claude Acquaviva, Ceccè Acquaviva, José Filippi, Paul Giansily, Jean Sicurani, Maxime Vuillamier  

Il violinista Laurent Korcia    

Décors, tabelaux et costumes Franco Bonetti

Costumes Sartoria Farani – Roma

Photos Jean-Marie Colonna

Mise en scène Orlando Forioso

Une production TeatrEuropa de Corse, en collaboration avec Passerelle-Paris / La Biennale di Venezia/ U Svegliu Calvese / Théâtre de Bastia/ Festival C’est pas classique de Nice. Avec le soutien de la Collectivité de Corse


Stupéfiant !!! Nous avons été agréablement conviés hier par U Svegliu Calvese à assister à la répétition générale de « Marco Polo », une pièce écrite par Orlando Forioso. Hélas pour les calvais qui n’étaient pas présents à cette répétition, le spectacle ne sera pas joué à Calvi parce qu’il n’y a pas de salle de spectacle adéquate.

Cela dit je vous conseille de faire le déplacement au théâtre de Bastia où la pièce sera jouée le 16 février (demain, dépêchez vous), ça vaut vraiment le déplacement !

La mise en scène surréaliste d’Orlando vous plonge dans un rêve éveillé qui vous prend aux tripes. On reste scotché devant la puissance et la beauté de la pièce. Les acteurs sont brillantissimes, les voix d’A Filetta et de Marie Kobayashi vous transportent au gré des voyages de Marco Polo, lui-même incarné par un Guillaume Depardieu transpirant d’émotions jusqu’aux larmes.

Bref, un fabuleux patchwork culturel à ne pas manquer. Pour ceux qui auront la chance d’y être, sachez qu’ils se produisent aussi à Venise les 23 et 24 février.

Source : blog de « La horde sauvage » (http://www.la-horde-sauvage.org) sous la plume de Virgile


Un Marco Polo né à Calvi… On n’a pas encore fini de débattre sur les origines calvaises de Christophe Colomb et voilà qu’Orlando Forioso et Bruno Coulais achèvent de créer à Calvi un opéra consacré à Marco Polo !
Créée pour la Biennale de Venise, l’oeuvre, interprétée par Guillaume Depardieu, A Filetta et la soprano Marie Kobayashi, est présentée le 16 à Bastia « Aujourd’hui, le monde nous semble petit, mais il fut un temps hors du temps où tous étaient avides d’espace », fait dire Orlando Forioso, responsable de la compagnie TeatrEuropa au personnage principal de son « Marco Polo, opéra de l’invisible voyage », créé pour la Biennale de Venise.
Le metteur en scène s’est inspiré du « Livre des merveilles du monde », également connu sous le nom de « Il Milione », dans lequel Rustichello de Pise consigna les aventures du marchand vénitien. Mais ici, Marco Polo, interprété par Guillaume Depardieu, accomplit une sorte de voyage immobile. Le voilà dévoré par les fièvres, sous une tente où des nomades l’ont recueilli et soigné. Entre délire et accès de lucidité, les récits et les personnages de sa propre légende se mêlent à la réalité. A son réveil, il va rencontrer son alter ego, un jeune chinois qui, lui, accomplit un périple pour découvrir l’Occident.
La musique de l’opéra est signée Bruno Coulais et, tour à tour, les membres du groupe vocal A Filetta sont les nomades, les marins, les hommes de la cour de l’empereur de Kubilaï Khan. A leurs voix se joint celle de la soprano japonaise Marie Kobayashi qui avait déjà collaboré avec eux à la bande originale du « Don Juan » de Weber, puis à l’album « Sì di Mè ». Après « Don Ghjuvanni in comedia dell’arte » et « Il Gioco di Robin e Marion », « Marco Polo », opéra de l’invisible voyage marque la troisième collaboration entre le metteur en en scène, le compositeur et le groupe polyphonique. Coproduit par Passerelle-Paris, U Svegliu Calvese, le théâtre de Bastia et le Festival C’est pas classique de Nice, cet opéra, au terme d’une résidence de création qui s’est déroulée à Calvi du 4 au 14 février, sera présenté le 16 février, à 20h 30 au théâtre municipal de Bastia, avant d’être donné les 23 et 24 février, au Piccolo Teatro Arsenale de Venise, dans le cadre de la Biennale. Il devrait par la suite être présenté en septembre prochain lors des Rencontres polyphoniques de Calvi et en octobre à Nice lors du festival C’est pas classique.

Elisabeth Milleliri dans Corsica – 14 février, Calvi

Presentazione per la Biennale di Venezia –
Per mercantare, per conoscenza, per avventura, per casualità e per incredibile umanesimo si ritrova un ragazzo ad incontrare il mondo.
Scava nella coscienza profonda del Medio Evo, per cercare, lui, piccolo veneziano, di farsi appartenente a quel mondo che nemmeno Alessandro Magno riuscì a possedere negli occhi e nella mente. I padroni del mondo sono i padroni dello sguardo, i cantori della Storia e delle storie, gli spacciatori di diamanti, rubini e smeraldi incastonati negli occhi delle genti di là dell’olio infiammato della Georgia. Quei padroni del mondo conoscono il suono di milioni di lingue, milioni di voci e di canti, troppi da ricordare per un piccolo cuore veneziano, pochi da solfeggiare per un’anima senza tempo. 
“ Ci fu un tempo senza tempo dove tutti cercavano spazio. Ma al di là, andò un ragazzo, che mai avrebbe saputo di non essere esistito”.Quel tempo senza tempo è quello che accompagna il silenzio dei venti o il rumore dell’attesa. Attesa che si genera nel momento della narrazione di Marco Polo il viaggiatore: a frammenti, a sguardi, a labbra seccate, a febbri dilatate. In spazi della memoria perduta, alla ricerca degli uomini invisibili. Il canto di questa narrazione è quello dei mercati delle sete, degli ori, della sete e degli orrori. È lì, nella grande piazza del mondo, che non esiste ancora, nella fortunata periferia degli altri, che si vendono e si comprano, si barattano e si desiderano, i sogni di chi vuole sognare. E’ li’ che si viaggia per perdersi e non per conoscere. Ci sono prigioni calde, affollate, in cui non sai mai, e mai lo saprai, se la ventura ti fa incontrare un Campanella, un Mandela o un Marco Polo. È in queste galere ricche di affabulazioni non riscontrabili, di ricordi falsati, di odori impossibili e di amori necessari, che, mentre Dante Alighieri dettava inferni e paradisi dipinti dall’intelligente quotidiano, Rustichello da Pisa offre al mondo distratto le Meraviglie di Marco Polo. Quanti uomini hanno varcato il confine di sé stessi con la stessa naturalezza nel raccontarlo di chi va a fare la spesa: “ …questi uomini hanno idoli, son di bell’aspetto, le città…”. E la poesia? I versi? Il dolce stil novo e il fine narrar? Niente. Il mercante Marco Polo vende e compra prodotti mai visti al prezzo di un orecchio, di un cuore, di un futuro.E così narrando arriva al Gran Tartaro, al padrone dell’Asia, conquistata a cavallo e governata seduto. Già pronto a cercare altri mondi da conquistare: “ Vai, Marco Polo, e raccontamele tu le mie città che non conosco. Rivelami quei suoni nel tuo cantare, scoprimi l’accordo che tiene l’impero, scoprimi i canti dei sogni, quei sogni nei quali mi vedo a casa tua a Venezia, io tartaro di levante. Se i palazzi son fermi sull’acqua, il gran Kan  può  camminare sulla laguna?”. Ma il nostro Marco Polo  è malato. Il viaggio di questo ragazzo si sta consumato sotto una tenda nomade.Qualcuno lo ha salvato, ed ora viene curato da una famiglia di nomadi da un attacco di febbre alta.Le tappe tra delirio e conoscenza gli fanno confondere la realtà, e le storie ed i personaggi dei frantumati racconti de Il Milione diventano poesia teatrale di un visionario, alla quale danno forma, voce e suono gli abitanti della tenda. Al risveglio Marco ragazzo incontra il suo salvatore, un giovane cinese in viaggio per conoscere l’Occidente. Uno spettacolo dedicato alle sonorità dell’incontro, alla meraviglia dell’altro, alla sensualità del viaggio, alla ricerca del perdersi dentro visioni anche troppo esagerate per essere false. Il mondo oggi ci sembra piccolo, ma ci fu ci fu un tempo senza tempo dove tutti cercavano spazio.

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Après Don Ghjuvanni in commedia dell’arte produit par U Svegliu Calvese, et l’opéra Il gioco di Robin e Marion produit par l’ADEM 06 de Nice, puis par U Svegliu Calvese, c’est la prestigieuse Biennale de Venise qui accueillera cette nouvelle aventure.  » Aujourd’hui, le monde nous semble petit, mais il fut un temps hors du temps où tous étaient avides d’espace» dit Marco Polo, un Marco Polo qui ne voyage pas pour connaître, mais pour se perdre, pour devenir invisible, comme sont invisibles les hommes qu’il cherche. Un spectacle dédié aux sonorités de la rencontre, à l’émerveillement de l’autre, à la sensualité du voyage, à la démarche de se perdre dans des visions trop excessives pour être fausses. Un globe posé au centre de la scène, sur lequel se succèdent visions et projections d’images, donne l’impression du voyage et en même temps de l’attente. Le globe devient tente, tente de nomades du désert, dans laquelle on évoque les histoires de Marco Polo, et les histoires du monde inconnu. Nos personnages jouent, chantent et dansent, tandis qu’un Marco occidental rencontre un Marco oriental, qui fait le même voyage en sens inverse.

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