Don Chisciotte di a Mancia Miguel de Cervantes

Don Chisciotte di a Mancia Miguel de Cervantes

Quatre chapitres en langue corse traduits par Matteu Rocca

Avant-propos d’Orlando Forioso

Préface de Jacques Thiers

édition trilingue

établie par Orlando Forioso pour le texte corse (1925)

Marie-Pascale Castelli pour le texte espagnol (1605-1615)

Françoise Graziani pour la traduction française  (1614-1618)

Editions Albiana

Collection Estru Mediterraniu

NOTE DES EDITEURS

La composition polyphonique de ce recueil est le résultat d’un travail d’équipe qui a réuni linguistes, interprètes et lecteurs bénévoles autour d’un document d’archive rarissime : la première traduction en langue corse d’une des plus grandes œuvres de la littérature mondiale.

Le metteur en scène et comédien Orlando Forioso, napolitain vivant en Corse et prédisposé par son nom aux jeux d’identité, a conçu ce projet pour célébrer les quatre cents ans de la mort de Cervantès en entrant en dialogue à un siècle de distance avec U Pittore, traducteur déguisé en peintre de la société.

Nous avons choisi de publier la traduction de 1925 dans sa graphie originale, avec le texte espagnol en regard et en bas de page, comme en écho, la première traduction française (à deux voix) écrite dans la langue des contemporains de Cervantes. Pour faire entendre à plusieurs voix les aventures de Don Quichotte et de Sancho Pança, si populaires et si savantes, si anachroniques et si modernes à la fois.

Cervantes a publié le Don Quichotte en deux parties, à dix ans de distance. La traduction française de César Oudin, publiée dès 1614, rend compte de la diffusion immédiate dans toute l’Europe de la première partie du roman (1605). Elle est antérieure à la publication en espagnol de la seconde partie (1615), traduite en 1618, deux ans après la mort de l’auteur, par François de Rosset.

Comme Matteu Rocca, ces deux traducteurs occitans entendent la langue espagnole à la fois comme étrangère et familière, et chacun en restitue l’esprit avec son accent. César Oudin, qui connaissait plusieurs langues et avait occupé auprès du roi de Navarre les fonctions d’interprète et de diplomate, est également l’auteur d’un Recueil de sentences et de proverbes traduits du castillan. François de Rosset, poète et romancier provençal, a aussi traduit le Roland Furieux de l’Arioste, qui occupe une place de choix dans la bibliothèque de Don Quichotte.

[4e de couverture]

C’è parsu utile di fà cunosce un pocu a u pubblicu corsu i capi d’opara di a litteratura straniera, e, in prupositu, daremu di quandu in quandu a traduzione di une poche di belle pagine duvute a penne frustere. 

Cumminciemu per qualchi capituli di l’immortale Don Quijote de la Mancha.  I capituli chi no traducemu oghie dannu un idea di u Geniu di Cervantès, geniu mordace, chi lascia induvinà, sott’a u velu di l’irunia, l’angoscie di l’anima e di u core.

Matteu Rocca (1925)

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